Bibliographie
Introduction aux Voies de Yoga
Tandis que l’Inde s’engage dans la poursuite des intérêts matériels, l’Occident se passionne pour le Yoga, dont la popularité soudaine exprime une réelle aspiration au dépassement de soi, mais s’accompagne aussi d’une déformation sans cesse croissante. Le yoga de consommation courante qui nous est souvent proposé n’est rien d’autre qu’une gymnastique de bonne santé, au demeurant fort éloignée de ce qu’est originellement et dans sa complétude le véritable Yoga.
Le but de Tara Michaël est de replacer le lecteur dans la perspective indienne, et, l’arrachant aux ambitions bornées du «yoga pour la forme», d’élargir sa vision en lui faisant découvrir le Yoga dans toute son ampleur, sa profondeur et ses multiples modalités, constituant un éventail de voies principales, toutes menant au même but, la libération de l’existence conditionnée, soumise à la souffrance.
Éditions Desclée de Brouwer, 10 rue Mercoeur, Paris-75011, 2016.
Hatha-Pradipikâ, « la petite torche du Hatha-yoga »
La Haṭha-pradīpikā, ou « petite lampe du Haṭha-yoga », est l’un des traités les plus complets qui nous soient parvenus sur cette science millénaire. Il est attribué à un célèbre yogi du XVe siècle qui l’aurait popularisé sur tout le continent indien.
Selon la tradition hindoue, celui qui le pratique parvient par une méthode pratique à la libération spirituelle recherchée par toutes les voies indiennes. Cette discipline repose sur le principe, reconnu depuis l’antiquité védique, de la correspondance de l’univers et du corps. Elle comporte un certain nombre de techniques, dont les fameuses « postures » (āsana), l’« élongation des souffles » (prāṇāyāma) et les sceaux (mudrā) qui permettent d’apprendre à maîtriser les énergies du corps et de l’esprit.
La traduction de se traité est précédée d’une introduction par Tara Michaël qui montre l’importance des différentes formes de yoga dans les traditions śivaïte et tantrique. Il est accompagné de la traduction du commentaire sanskrit qui l’explicité : « Clair de lune » par Brahmânanda.
Editions Fayard, coll. « l’Espace Intérieur », Nouvelle édition revue et augmentée, Fayard, Paris 2024, 367p.
Le joyau du Yoga shivaïte (Shiva-yoga-ratna) de Jñânaprakâsha
Maître shivaïte de la deuxième moitié du XVIe siècle, Jñânaprakâsha, né à Ceylan d’une caste d’agriculteurs, initié au Vedânta puis aux Âgama shivaïtes, appartient à la tradition shivaïte de l’Inde du Sud, nommée Shaiva-siddhânta. Il se situe dans une lignée de commentateurs tamouls ayant accès aux sources sanscrites et interprète la doctrine du Shaiva-siddhânta dans le sens d’un pur Non dualisme. Il professe la parfaite identification du yogin au Dieu Shiva dans l’état de Libération, la réalisation de la “Shivaïté” (Shivatva) plénière et totale en soi-même : “doctrine merveilleuse, bien connue des Âgama et révélée par la bouche même du Dieu Shiva”. Son œuvre très dense et poétique expose la méthode d’une telle réalisation.
Publication de l’Institut Français de Pondichéry n°53, Pondichéry 1975, 80 pages, épuisé.
Réédition, texte sanscrit, traduction et notes, précédée d’une introduction sur le Shivaïsme de l’Inde du Sud, Editions Almora, 51 rue Orfila, 75020-Paris, 2014.
Le Shivaïsme du Cachemire est devenu célèbre à la suite des travaux de l’Indianiste Lilian Silburn et de ses successeurs. Mais le Shivaïsme de l’Inde du Sud ou Shaiva-siddhânta n’a pas bénéficié d’une telle diffusion bien que basé aussi sur les Âgama shivaïtes et étudié par des érudits remarquables comme Hélène Brunner-Lachaux, N.R. Bhatt, Michel Hulin et Bruno Dagens. T.M. expose les doctrines fondamentales de cette école, ainsi que son éthique, son rituel, ses mantras et son Yoga spécifiques, qu’elle a bien connu par un long séjour à Chennai et à Pondichéry.
Koundalinî, L’Energie évolutrice en l’homme, Traduction de l’anglais du témoignage du Pandit Gopi Krishna.
Récit sincère, humble et scrupuleux d’une expérience personnelle d’éveil de Koundalinî, le témoignage du Pandit Gopi Krishna corrobore de manière saisissante les textes sanscrits traditionnels consacrés au Kundalinî-yoga, textes que nous aurions tendance à considérer comme des descriptions purement métaphoriques ou par trop hyperboliques. Gopi Krishna nous rapporte, avec l’honnêteté méticuleuse d’un navigateur perdu en mer inconnue, cette expérience cataclysmique et extraordinaire qui le mit aux prises avec une réalité dont son esprit sceptique et strictement rationaliste ne pouvait aucunement rendre compte, et qui bouleverse également tous les concepts scientifiques reçus. Soudainement emporté par le torrent irrésistible de l’Energie divine déferlant en flots de lumière, arraché à ses limitations corporelles et à ses horizons familiers, lorsque Gopi Krishna revient à lui-même, il ne comprend pas et n’accepte pas sa propre expérience. Non averti, non intégré à la tradition hindoue, sans maître, et doté d’un esprit plus critique et plus positiviste que nos savants du XIXe siècle, il est en proie aux doutes et aux conflits, il s’oppose à l’expérience, résiste à la Shakti qui œuvre en lui. Il se prend pour un fou ou un possédé, il est saisi par la peur dont l’étau ne se desserrera pas pendant d’interminables périodes. Cette longue suite d’incertitudes, d’affres et d’agonies, entrecoupée d’instants de samâdhi saisissants, est un terrible combat avec l’ange jusqu’à à ce que se lève l’aube de la compréhension. Ce témoignage exceptionnel, tout en jetant une lumière crue et précise sur l’aspect physiologique de phénomènes spirituels d’une ampleur jusqu’ici insoupçonnée, jette résolument un pont vers le monde scientifique et psychiatrique par l’abondance des données qu’il offre à l’investigation, et par la remise en question qu’il ne peut manquer de provoquer.
Le Courrier du Livre, Paris 1978, 249 p. épuisé. Réimpression Indian Sources publications (à paraître).
Corps Subtil et Kundalini-Yoga
Etude sur les six chakra et le Kundalinî-yoga
Selon l’enseignement des Tantra, l’évolution spirituelle est figurée par la germination et la croissance de “la plante du Yoga”, qui prend naissance dans la “racine bulbeuse” à la base de la colonne vertébrale, s’élève par la gradation des six “vortex” (chakra), et aboutit à l’expérience plénière de la Félicité ultime, dans le “lotus à mille pétales” au sommet de la tête, où se consomme l’union parfaite de Shiva, la Conscience suprême et de son Énergie, la Shakti Kundalinî, qui a été reconduite à lui. Ce livre présente un texte classique, le Shat-cakra-nirûpana, « La description des six chakra », qui expose cette “physiologie” du corps subtil avec tous les symboles qui y sont associés : roues (chakra), lotus (padma), lignes de circulation de l’énergie (nâdî), nœuds à traverser (grantha), degrés, niveaux de réalité (tattva), cieux (vyoman), divinités présidant à chacun des espaces intérieurs, semences sonores (bîja), syllabes sacrées (mantra) et diagrammes (mandala) leur correspondant. Cet ensemble de symboles atteint dans le langage tantrique sa pleine élaboration. C’est le texte dont une étude d’ensemble avait été présentée par Sir John Woodroffe (Arthur Avallon) dans son Serpent Power, La Puissance du Serpent.
Le Courrier du Livre, Paris 1979, 298 p., 2e édition, 1998. épuisé. Réimpression Indian Sources publications, 2022.
Mythes et Symboles du Yoga
S’appuyant sur des textes sanscrits qui abondent en métaphores, en paraboles, en symboles, T.M. décrypte le langage ésotérique du Yoga qui se développe sur différents registres. Elle nous fait découvrir de l’intérieur les significations, les analogies, les correspondances, par une pénétration directe, tranquille et audacieuse. Le discours de l’auteur est de nature libératrice et salvatrice. On ne passe pas directement du chaos à la délivrance. T.M. nous engage à nous lancer nous-mêmes dans cette quête qu’est la recherche de l’essence lumineuse du Soi. C’est cette vue dynamique d’une transformation intérieure, d’une authentique mutation, qui, loin de se cantonner aux seules considérations intellectuelles, implique un changement radical. T.M. nous réexplique ainsi d’une manière nouvelle le but universel exprimé par les Yogis hindous et nous en montre la voie. Mythes de la Traversée, de l’atteinte de l’Autre rive, symboles mortuaire du Non-duel, mythe de l’abattage de l’arbre cosmique, de la décollation du Créateur.
Édition Trismégiste, 1984, 226 p., Librairie Fenêtre sur l’Asie. épuisé.
La légende immémoriale du Dieu Shiva (Le Shiva-purâna)
Longue introduction sur la tradition hindoue, les caractéristiques des Purâna, la Trimûrti, les textes et mythes védiques sur le Dieu Rudra-Shiva, et traduction des deux premières samhitâ du Shiva-purâna.
Pour étudier les mythes et les religions accordant la suprématie métaphysique au Dieu Shiva, rien ne vaut la lecture d’un texte comme le Shiva-purâna, qui est un recueil de base s’attachant à célébrer la gloire du Principe suprême adoré sous ce nom. Il nous conte de manière pittoresque les attributs de Shiva, ses emblèmes, ses noms, ses formes, sa geste divine, les mythes et les rites qui véhiculent son culte. Il faut prendre le temps de se laisser pénétrer par ces mythes, les laisser vivre en soi et se décanter, déployer leurs facettes multiples, pour les comprendre sans les intellectualiser, ce qui serait une façon d’échapper à leur impact, de se soustraire au contenu d’expérience non formulée conceptuellement, qu’ils sont faits pour nous apporter.
Gallimard, coll. Unesco « Connaissance de l’Orient », 1991, 267 p., réimpression 2007. épuisé
Le Yoga de l’Eveil dans la tradition hindoue
La première partie de cet ouvrage, intitulée Le Yoga et les yogas, montre que l’énonciation originelle du Yoga, constituée en darshana, telle qu’elle fut formulée par le sage Patañjali, impliquait l’abandon de toute activité rituelle, la cessation de toute activité dans le monde et le détachement de toutes les relations sociales et de tous les liens affectifs. Mais il y a d’autres exposés du Yoga en huit étapes, soit le « Recueil de Vasishtha » (Vasishtha-samhitâ) vers le XIe siècle de notre ère et le Yoga-yâjñavalkya) au XIIIe siècle, textes qui révèlent l’enseignement de sages nommés Vasishtha et Yâjñavalkya.
Ces deux œuvres représentent le Yoga brahmanique pour sages mariés (muni), « maîtres de maison » ou entrés dans une « retraite », troisième stade de leur existence, où ils n’interrompaient à aucun prix leurs rites védiques, tout en réfléchissant sur la signification intérieure du sacrifice. Leur Yoga se caractérise par une insistance sur la pratique combinée des rites védiques (appelés « l’Action ») et des disciplines du Yoga engendrant la Connaissance suprême ; ils étaient donc des partisans exigeants de la pratique conjointe, soit simultanée, soit alternée, de l’Action rituelle, sacralisante, et de la Connaissance acquise grâce aux disciplines du yoga (karma-jñâna-samuccaya).
La deuxième partie de l’ouvrage traite du Yoga et de la Religion dans le contexte hindou: Loin de s’opposer aux religions, le Yoga fournit les méthodes de réalisation spirituelle du Principe suprême, qui est, selon la métaphysique indienne, à la fois la source de l’univers manifesté et le fondement de la conscience individuelle. Il se présente comme la culmination de l’esprit religieux qu’il dépouille de toute extériorité, le menant jusqu’à la plus haute expérience de l’Inconcevable.
Ce livre nous guide à travers les textes sanscrits qui enseignent cette expérience vécue de l’Absolu ou “Éveil au Soi”, en quatre étapes : adoration extérieure (kriyâ-pûjâ), adoration mentale (mânasa-pûjâ), adoration selon la voie du Yoga (Yoga-mârga-pûjâ) et adoration selon la voie de la Connaissance (Jñâna-mârga-pûja). La Connaissance suprême ou Réalisation du Soi est ensuite exemplifiée par une brève Upanishad en seize versets : l’Upanishad de l’adoration du Soi (âtma-pûjâ-upanishad), où les seize moments du culte reçoivent une acception purement spirituelle.
La dernière partie reprend d’abord l’introduction initialement conçue pour la traduction de l’expérience d’éveil de Gopi Krishna, en posant cette question : l’expérience soudaine de l’Absolu inconcevable (Amanaska) ne risque-t-elle pas d’être trop terrifiante ? Puis elle présente l’œuvre sanscrite intitulée Amanaska-Yoga, un yoga-pâda du Yogaja-âgama, révélé par Shiva au sage Vâmadeva, et en donne une brève analyse et la traduction.
Elle est composée de deux parties : 1) Amanaska, le but ultime, non mental, contenant une énumération des différentes « perfections » (siddhi) atteintes selon la durée de l’absorption en samâdhi, et 2) Târaka, les méthodes, qui relèvent du mental, permettant d’atteindre cet Inconcevable, exposées au moyen d’une foison de métaphores et paraboles.
Librairie Arthème Fayard, coll. L’espace intérieur N° 43, Paris 1992, 242 p.
La Symbolique des gestes de mains
A l’origine de la civilisation hindoue, la danse, la musique et le théâtre constituaient les trois aspects d’un art unitaire et total, celui de la représentation théâtrale (Nâtya), créé par les dieux et essentiellement sacré, constituant un “cinquième Véda”. C’est pourquoi un récital de danse en Inde, faisant alterner danse pure et danse expressive, contient des mimodrames, où les acteurs danseurs s’expriment par les attitudes, les mouvements du corps, les gestes et les jeux de physionomie, sans parole, sur le support musical du chant et des rythmes. Grâce à cet art de l’expression (abhinaya), la danse, tel un ballet pantomime, permet la manifestation scénique d’hymnes et de prières, la représentation d’épisodes choisis et le traitement des émotions que le spectateur doit savourer. Toutes ces significations ont pour véhicule un langage spécifique, élaboré et codifié par des traités, dans lequel la symbolique des gestes de mains (nommées hasta dans la danse et mudrâ dans le rituel) joue un rôle essentiel. C’est cette gestuelle qui est exposée, décryptée et élucidée comme dans un dictionnaire du langage des mains, à partir d’un texte sanscrit classique : “Le Miroir de la danse expressive” (Abhinaya-darpana). Ce texte codifie la gestuelle des principaux styles de danse de l’Inde : Odissi, Bharata-natyam, Kuchipudi et dans une moindre mesure Kathak (excepté le Kathakali qui possède une gestuelle indépendante, reprise par le Mohini-attam). Ce livre illustre avec plus de 700 photographies noir-et-blanc la classification et les nombreuses utilisations des gestes de mains.
Auto-édition, Paris 1985, 327 p., épuisé, réimpression Indian Sources publication, 2020.
Le Yoga
On limite singulièrement le yoga lorsqu'on n'y voit qu'une série de « postures » saupoudrée de quelques «respirations» et trouvant son couronnement dans la relaxation. Pratiqué dans le monde entier, il est pourtant méconnu dans ses bases philosophiques et son immense variété.
Cet ouvrage replace le yoga dans sa perspective authentique, et donc d'abord indienne ; il en trace un panorama historique, montre combien il est à la fois multiforme et cohérent, et expose l'immense richesse de la tradition yoguique, immémoriale et toujours actuelle.
Que sais-je ? écrit en collaboration avec Pierre FEUGA, professeur de yoga,
Presses Universitaires de France, Paris 1998, 120 p., réimpression 2011.
La Centurie de Goraksha (Goraksha-shataka)
Suivie du Guide des principes des Siddha (Siddha-siddhânta-paddhati) Introduction, traduction et notes
Le nom de Gorakshanâtha est prestigieux dans la tradition du yoga. Ce maître, mi historique mi-légendaire, aurait vécu vers le XIIe siècle. On lui attribue la propagation d’une voie de yoga particulièrement énergique, le hatha-yoga, qui vise la réalisation spirituelle au moyen du corps physique amené à un degré de perfection inconnue de l’humanité ordinaire. Par un extraordinaire contrôle du souffle et du système neurovégétatif, ce yoga développe des pouvoirs supranormaux. Goraksha fonda un ordre d’ascètes toujours actif, les Nâtha-yogin, et écrivit de nombreux traités, dont les deux remarquables proposés ici et pour la première fois traduits en français : la « Centurie » et le « Guide des principes des Siddha (yogin accomplis), qui exposent les techniques permettant d’acquérir un « corps de diamant » et de « vaincre la mort ». Editions Almora, 23 rue Orfila, 75020, Paris, avril 2007, 160 p.
Des Védas au Christianisme Hommage à Philippe Lavastine
A travers cette tentative de restituer le discours perdu d’un homme remarquable, T.M. explore les similitudes saisissantes qui existent entre le symbolisme de la tradition primordiale des Védas, la sagesse des Druvid ou Druides celtes, certaines idées-forces du Bouddhisme et les enseignements du Christ qui ont structuré la vie médiévale, dégageant ainsi l’actualité de la Tradition et le caractère antitraditionnel du monde moderne.
Editions Signatura, Montélimar, 2009.
Introduction à la sexualité de l’Inde ancienne suivie du Secret de la Volupté
Dans la religion chrétienne, l’amour doit être pure piété, tournée vers Dieu, ou pure charité, tournée vers les autres, mais dépourvue de sentiment érotique. « La chair », regardée comme la cause des désirs et des plaisirs sexuels, est inlassablement dépréciée, châtiée et mortifiée, à cause d’une conception matérialiste, physique, de l’énergie sexuelle, qui relève du corps, et d’un corps en conflit permanent avec l’âme.
Dans l’Hindouisme, dont la source se trouve dans des textes sacrés védiques remontant au Ve millénaire avant notre ère, l’énergie sexuelle est une source d’attirance réciproque et naturelle entre l’homme et la femme, une force divine, mystérieuse, qui les pousse à la conjonction : elle a son origine métaphysique dans un dédoublement qui eut lieu dans le principe au sein de la Divinité elle-même. Sacrée en sa source, sacralisée en sa pratique, l’énergie sexuelle, indissociable du sentiment amoureux, déclaré le plus beau des sentiments, est une force cosmique qui se déploie dans l’univers sur tous les plans, végétal, animal, humain et divin.
Une longue étude sur la sexualité dans l’Inde ancienne précède un art d’aimer du XIIe siècle, « Le secret de la volupté » composé par le Pandit Kokkoka, et traduit du sanscrit avec des illustrations dessinées dans le style patachitra de l’Orissa.
Indian Sources publications, (à paraître)
La prise de posture dans la tradition du Yoga, depuis Patanjali et ses commentateurs jusqu’aux Nâtha-yogin
A première vue, il semblerait qu’on ait tout dit, tout écrit sur la prise de posture (âsana), premier degré du Yoga. Mais même l’ouvrage de B.K.S. Iyengar, le plus documenté et complet en la matière, est sans relation avec les textes sanscrits ou vernaculaires indiens, et ne représente que la pratique actuelle d’un yoga postural moderne élaboré par Krishnamacharya de Mysore au XXe siècle. En se fondant sur les textes sanscrits, cet essai suit l’émergence progressive de la prise de posture à travers les siècles, en notant les noms et les définitions apportés, et met en perspective l’importance qu’elle a prise dans la tradition des Nâtha-yogin. Cette contribution visualisatrice distingue les postures traditionnelles de celles issues de la gymnique occidentale et indienne et des arts martiaux indiens. fait la relation entre les sources textuelles et la pratique actuelle. Elle évoque la précision iconographique du corps méditant en Inde sur près d’un millénaire, à travers de belles peintures du Rajasthan décrivant les quatre-vingt-quatre Siddha et les neuf Nâtha dans leur posture préférée. Indian Sources publications, (à paraître).